Croisette oblige, petit flashback cinématographique au pied de l'imposant Escalier du Potemkine à Odessa, pour braquer le projecteur sur "Le Cuirassé Potemkine".

Décembre 2006 - Pour les flémards, prendre le féniculaire sur le gauche

Ces 192 marches s'ouvrant sur l'entrée du port, tirent leur renommée d'une scène phare de ce film de 1925, mémoire argentique du soulèvement de 1905 et considéré dans le milieu des salles obscures, comme l'un des meilleurs film de tous les temps.

Rembobinons la pellicule. Pour faire simple, une émeute éclate sur le Cuirassé. Une partie de la population d'Odessa se rassemble vers le port pour saluer les marins insurrectionnels et leur navire battant le pavillon rouge.

La fameuse scène de l'escalier, peut-être une des scènes les plus commentées de l'histoire du cinéma, traduit d'une façon lyrique la répression violente de ces manifestations. C'est Eisenstein himself, le réalisateur, qui a choisi cet escalier pour camper le décors de cette séquence, mêlant cette foule en panique face à une ligne de soldats, tuant mécaniquement, avec pour fil conducteur, ce landau dévalant à travers les coups de feu, les marches jonchées de corps.


Commande du Parti soviétique, la diffusion du film n'est autorisée en France que depuis 1953 ...
De tous les arts, l’art cinématographique est pour nous le plus important, Lénine